Je suis Français jusqu’à mon dernier poil de barbe mais je ne partage pas avec la plupart de mes concitoyens le goût pour les discussions sans fins et qui débouchent sur rien.
Nous vivons une version nouvelle des accords de Munich sauf qu’à cette époque notre pays était avec l’Angleterre les deux principales puissances mondiales.
Nous avons été balayés militairement car nos militaires et nos élites politiques n’étaient pas à la hauteur. Ils n’ont pas su empêcher l’Allemagne de se réarmer et ils n’ont pas eu le courage de dire non à Hitler.
Nous nous sommes contentés là aussi de grands discours.
La situation mondiale est totalement différente à ce jour, la France est devenue une puissance moyenne, l’Europe est un nain politique et un microbe au niveau militaire mais nous continuons de pérorer en face d’un autre dictateur bien connu de tous.
Je ne suis pas spécialiste des relations internationales mais je me méfie de la diplomatie américaine qui sur le plan international approche depuis de très longues années le zéro absolu et qui tente comme les anglais (sacré anglo-saxon) de diviser l’Europe et d’empêcher une éventuelle suprématie qu’elle pourrait avoir en matière militaire et en matière politique (nous sommes quand même 447 000 000 personnes, 331 millions pour les USA, 144 pour les russes).
Je sais que Poutine veut absolument récupérer les régions russes de l’Ukraine et il ne veut pas que les américains installent des bases militaires dans ce pays dès qu’il rentrera dans l’OTAN.
Donc, je me pose des questions sur l’utilité des accords de Minsk. Ont-ils été respectés par l’Ukraine, par la Russie, par les territoires qui demandent leur indépendance… Que de questions.
De plus, il convient d’examiner ce que nous pouvons faire contre ce dictateur qui possède pour lui la durée (il est président à vie réellement), la rapidité d’exécution, l’efficacité et la deuxième armée du monde.
Les américains ne veulent pas mourir pour le Donbas et je pense que les européens n’ont plus (aucun Français ne voulait mourir pour les sudettes).
Nos moyens de pressions sont uniquement économiques et nous pénaliseront autant qu’ils pénaliseront la Russie (le niveau de vie du russe moyen n’est pas la préoccupation principale de Poutine.
Après les docteurs tous chefs de service, on ne parle plus de la Covid-19 et nous allons assister à une valse des généraux en retraite, des envoyés spéciaux en direct des champs de batailles.
Certains nous affirment que les restrictions, économiques et financières, prévues n’auront aucune conséquence.
Alors que faire ?
Sinon que de constater que nous faisons partie d’une Europe, première puissance économique mondiale et que nous sommes incapables de nous faire respecter sur la scène internationale.
Poutine a avalé la Crimée, il va avaler le Donbas et qu’avalera-t-il demain ?
À toutes fins utiles, je conseille à nos militaires de vérifier l’état de leurs matériels, de voir si les munitions correspondent bien aux fusils, que les liaisons entre nos corps d’armée peuvent se passer des signaux d’indiens, que nos avions peuvent décoller que nos sous-marins et navires ne seront pas obligés de se saborder à TOULON, et que nos armes nucléaires sont toujours dissuasives.
Si vis pacem para bellum