Ô Emerainvillois ! Élus ! Fleurs du monde vivant,
Maîtres du mois d’avril et du soleil levant,
N’écoutez pas Cap’em qui vous dit : je suis sage !
La sagesse est de fuir tous ces mornes visages.
Soyez cultivés, gais, vifs, aimez ! Défiez-vous
De tous ces conseillers douceâtres et sinistres.
Vous avez l’air joyeux, ce qui déplaît aux cuistres,
Oh ! Comme je les hais, ces solennels grigous.
Ils composent, avec leur fiel et leurs dégoûts,
Une sagesse pleine et d’ennui et de jeûnes,
Et, faite pour les mauvais, osent l’offrir aux électeurs.