Il est indispensable, de faire une distinction entre la religion et ses dirigeants.
Beaucoup de ces derniers ont joué dans l’histoire un rôle pas très glorieux.
Du célèbre « TUEZ LES TOUS, DIEU RECONNAITRA LES SIENS » en passant par les supplices infligés aux sorcières et aux déviants, par le refus des découvertes scientifiques et, pour finir, par la bénédiction des armes des combattants afin qu’ils s’entretuent. Le clergé est constitué d’êtres humains avec tous leurs besoins (physiques ou non) leurs qualités et leurs imperfections.
Le célibat des prêtres est formellement imposé en 1132 et 1139 lors des 2 conciles du Latran, mais était recommandé, sans pour autant être respecté, bien plus tôt vers 300.
En revanche, St Paul a écrit dans une lettre aux Corinthiens qu’il fallait mieux se marier que brûler de désir.
La théologie, les raisonnements intellectuels et philosophiques ne peuvent rien contre les besoins humains et les protestants l’ont bien compris, leurs pasteurs pouvant se marier sans que leur sacerdoce n’en souffre.
Discuter à l’infini sur le sexe des anges ne permet pas de modifier la réalité.
L’église connaissait le problème (sans en connaître peut être l’ampleur), elle a caché ses crimes et toléré l’intolérable.
Aujourd’hui ce scandale pose le secret de la confession, secret, protégé par les lois de la République.
Ainsi l’article 226-13 du code pénal punit la révélation d’informations à caractère secret par une personne qui en est dépositaire (avocats, notaires, médecins, infirmières, prêtres).
Le religieux n’a pas le droit de dénoncer ce qu’il entend en confession, mais peut être pourrait-il au moins donner l’absolution sous réserve que l’auteur aille se dénoncer lui-même.
Comme toujours nos lois sont très complexes et en retard largement de plusieurs siècles.
Qui les modifiera ?
Enfin, la parole doit être donnée aux chrétiens. Les prêtres, les évêques et même le pape ne doivent plus se conduire en véritables seigneurs qui ne consultent pas les « manants » qu’ils dirigent.
Le niveau d’instruction des fidèles a augmenté considérablement depuis le moyen-âge et l’absence de démocratie dans la hiérarchie ecclésiastique explique la désertion des églises.
C’est, sans doute, l’une des mesures nécessaires, mais ce sera aussi, la plus compliquée et la plus longue à mettre en place.