La marine royale a été la première bénéficiaire sous Colbert d’un régime de retraire dès 1673.
C’est l’Allemagne qui sous Bismarck généralise le système par répartition qui fut bénéficiaire, très longtemps, la durée de vie étant très courte à cette époque.
Notre régime est basé lui aussi sur la répartition, les actifs payant la retraite des anciens.
L’évolution démographique de notre pays et l’allongement de la durée de vie font que le système sera dans les années à venir déficitaire d’une manière permanente, le nombre d’actifs diminuant par rapport au nombre de retraités.
La durée de vie en 2016 était pour les femmes de 85,3 ans et pour les hommes de 79,30 (la nature ne s’occupe pas de l’égalité des sexes et c’est scandaleux. À quand la révolte des hommes ?).
Il ne faut pas avoir fait maths sup pour comprendre que les retraités augmentant et les cotisants diminuant, le système va se retrouver en perte chaque année et qu’il faudra que les contribuables paient les déficits.
De plus, nous sommes en Europe le pays ou l’âge de départ à la retraite est le plus favorable pour les salariés.
Tous les européens ont compris qu’il fallait travailler plus mais les syndicats français (tendance bolchévique) pensent le contraire et se moquent de qui paiera l’addition.
Ils sont aussi irresponsables que ceux qui manifestent pour des illuminations de Noël connaissant le nouveau prix de l’électricité et les difficultés des communes à équilibrer leur budget.
Y a pas de sous mais faut quand même dépenser.
Pour la pension perçue, il convient de prendre en compte le nombre de trimestres de cotisations nécessaires pour obtenir sa retraite à taux plein (172 trimestres (43 ans) pour les salariés nés en 1973).
L’Allemagne, l’Autriche la Belgique sont à 45 ans.
Droite comme gauche ont augmenté le nombre de trimestres nécessaires car sans changer l’âge officiel de départ, cette modification de la pension servie incite à reculer l’arrêt d’activité qui de moyenne est de 63,10 ans dans notre pays (preuve que l’âge légal n’est pas la panacée).
Nous sommes donc par rapport aux autres pays européens, favorisés.
Personnellement, je pense que la date de départ est secondaire. Par contre, il convient :
– d’unifier les régimes (notamment entre le secteur public et le secteur privé, et supprimer les régimes spéciaux dès les embauches de 2023, les anciennes embauches ayant été faites avec des conditions qu’il convient de respecter).
– définir les métiers pénibles qui doivent permettre aux salariés de partir en retraite plus tôt, mais en évitant de nous retrouver avec des textes qui n’ont plus rien à voir avec la réalité.
– fixer une pension minimum de l’ordre du SMIC pour supprimer la misère que certains de nos retraités, notamment les agriculteurs, connaissent et qu’ils supportent avec dignité.
Toutes mesures qui sont bien loin de l’âge de départ à la retraite.