Je n’ai jamais été un fanatique des statistiques et autres études d’opinions, mais l’indifférence des Français devant les variations des chiffres qui nous sont présentés par les médias en folie, me surprend.
Le Vert devait tout bouffer et ses admirateurs se préparaient à recouvrir la France de panneaux solaires et de moulins à vent.
Zemmour devait pour sa part manger tout cru le RN et je connais des Français qui se réjouissaient déjà (avec raison) de la suppression de l’ARS et du permis à point.
Aujourd’hui Mélenchon progresse ce qui réjouit les adorateurs de Poutine et de certains dictateurs sud-américains.
En fait, tous ces chiffres lancés à la volée permettent uniquement aux médias de remplir leur temps d’antenne, de bavarder et d’organiser des débats, toujours des débats, encore des débats, rien que des débats.
Pourtant personne ne sait ce qui se passe dans l’isoloir et si nous devions juger nos médias sur leurs sondages et les résultats réels obtenus dans le passé, (Chirac- Balladur, Chirac-Jospin…), nous fermerions immédiatement nos postes de radio et de télé.
Le discours gaullien (celui qui parlait de la grandeur du pays, de notre indépendance militaire et économique), n’existe plus et a été remplacé par des slogans publicitaires que la mère Denis aurait pu aisément présenter après une réclame pour Omo.
Çà c’est vrai ça !
Chaque candidat propose à la plèbe un certain nombre de cadeaux sans se soucier du reste de leur financement.
Celui porte le SMIC à 1800 € net, l’autre surenchérit à 2200 € net, un troisième fixe l’âge de départ à la retraite à 55 ans et la durée du travail hebdomadaire à 22 h, un quatrième propose une prime équivalent à un salaire à tous ceux qui ne travaillent, pas pour les encourager à rester chez eux.
Ce n’est plus une campagne électorale mais une kermesse, une loterie, le marché aux puces, avec des bonimenteurs.
Les Français et leur bon sens populaire ne s’intéressent plus à l’élection.
Ils ne croient plus à ces vendeurs à domicile.
Ils ont besoin d’une grande ambition pour leur pays, et se méfient des promesses rarement tenues.