Le lundi 28 juin 2021 la commission consultative de l’environnement auprès de l’aérodrome de Lognes-Émerainville, s’est réunie sur invitation de M. le sous-préfet.
Étaient notamment présents pour les élus :
– Mme Do, députée de notre circonscription ;
– Le président de la communauté d’agglomération de PVM, Maire de Torcy ;
– Les maires de Lognes, Croissy-Beaubourg, Émerainville, membres également de la communauté d’agglomération PVM ;
– Un membre du conseil municipal de Collégien.
Pour les associations :
– Les représentants de plusieurs associations et notamment de « vivre mieux à Émerainville Malnoue », association qui travaille sur le problème des nuisances sonores depuis plus de 30 ans.
Pour les professions aéronautiques :
Les représentants du groupe Aéroports de Paris.
Un membre de Bruitparif a été invité.
Comme toujours les représentants d’Aéroports de Paris ont endormi l’assistance en présentant leurs dernières études, leurs dernières statistiques qui démontraient à l’évidence que tout était conforme à la loi mais évidemment en faisant fi des problèmes humains.
« Dura lex sed lex »
Pour ma part, je constate que cela fait plus de 26 ans qu’Aéroports de Paris nous ballade. Il s’agit d’un état dans l’état, ce que les jeunes contestataires ne semblent pas avoir encore assimilé. La seule avancée digne d’intérêt a été, sur proposition de notre ville, l’achat de silencieux pour les avions écoles (achat financé par l’EPA responsable de l’urbanisation, les aéroclubs et Émerainville pour 1/3 de la facture chacun).
La vie des Émerainvillois et notamment des Malnoléens, en fut grandement améliorée mais le temps a passé, les avions ont changé, le nombre de rotations a augmenté et nous nous trouvons actuellement devant une situation insupportable en ce qui concerne le bruit et la pollution de l’air, compte tenu également des pollutions engendrées par l’autoroute A4 et la 104.
Il est inadmissible qu’un nombre restreint de personnes rendent la vie impossible a plus de 15 000 habitants pour exercer une activité le plus souvent de loisirs.
Toujours en retard d’un train ou d’une guerre nos textes sont obsolètes et il conviendra d’attendre que les lignes directrices relatives au bruit dans la région européenne (publiées par l’OMS en 2018) soient incorporées au droit français (ce qui n’est, sans doute, pas pour demain).
En effet, je rappelle que le Conseil d’État, le 16 décembre 2019, a jugé que les lignes directrices de l’OMS étaient des recommandations sans portée juridique et que de plus elles ne se prononçaient pas sur les moyens d’actions pouvant être mobilisés.
Les grands principes écologiques dont tous les partis politiques et tous les candidats aux élections (y compris les communales) nous rabattent les oreilles sont bafoués.
Il est vrai que la réunion n’avait pas pour but de trouver des solutions pour le bien-être des habitants mais de faire un point sur le problème et connaître la position des différents acteurs.
De nombreuses constatations ont été transmises par les maires présents mais aussi par l’association « mieux vivre à Émerainville Malnoue »
Pour ma part j’ai, avec l’approbation me semble-t-il des maires présents, déclaré que la solution n’était pas (pour le moment du moins), juridique mais qu’il convenait de prendre dans l’immédiat des mesures simples et de bon sens, pour contenter la population qui n’en peut plus.
Ainsi j’ai proposé de nouveau :
– la restriction des vols au moins le samedi et le dimanche ;
– l’utilisation ces mêmes jours des avions les moins bruyants (il existe 4 catégories d’aéronefs classés selon leur bruit) ;
– le respect du circuit de vol qui interdit de survoler les villes et l’application de sanctions significatives et réelles.
– J’ai mis en garde les responsables associatifs des risques d’accident qui pourraient être gravissimes et rappelé que :
– dans les dernières années deux avions s’étaient écrasés sur notre territoire.
– Récemment à une trentaine de kilomètres de notre ville, un autre aéronef dont les pilotes étaient membres de notre aérodrome, était tombé dans un champ bordant plusieurs habitations.
La chance ne durera pas toujours et il est scandaleux d’attendre la mort des gens avant de prendre les mesures nécessaires. Aucune activité ne mérite une telle prise de risque.
Ces propositions n’étant pas à l’ordre du jour, elles ne furent pas examinées, ni même discutées et la commission décida la création d’une autre commission qui fera un rapport à la commission actuelle, laquelle transmettra les propositions à une troisième nouvelle ou ancienne commission qui elle-même…
Je ne sais plus qui a dit que pour enterrer une affaire il suffisait de créer une commission mais là nous atteignons la perfection du système.