En 1887, RENAN (Ernest pour les intimes) synthétisait sa conception de la nation :
Une nation c’est pour nous une âme, un esprit, une famille spirituelle résultant dans le passé de souvenirs, de sacrifices, de gloire souvent de deuils et de regrets communs ; dans le présent du désir de continuer à vivre ensemble.
La campagne présidentielle que nous subissons démontre à l’évidence que la nation de RENAN, n’existe plus dans le pire des cas ou a été totalement oubliée dans le meilleur.
Sur les ondes, j’ai entendu très peu de Français évoquer notre pays, sa place dans le monde, son indépendance économique et militaire. J’ai eu l’impression qu’ils voteront pour les bonimenteurs affirmant, qu’ils augmenteront les allocations familiales, le smic, les primes diverses, qu’ils nourriront nos enfants gratuitement, qu’ils diminueront le temps de travail, avanceront l’âge de la retraite et augmenteront le nombre de jours de vacances.
Nous sommes très loin de la définition de RENAN et de la pensée gaullienne.
Le quotidien et les difficultés dans le vécu de tous les jours sont très importants mais ils ne pourront être améliorés que dans le cadre d’un pays possédant une économie digne du nom, une balance commerciale excédentaire, une dette raisonnable ….
Les promesses n’engagent que ceux qui y croient et les programmes que nous présentent nos représentants de commerce ne sont pour la plupart pas finançables.
Tout est une question de flouze, de tunes, de pognons sans lesquels rien ne peut être entrepris.
Il faut donc raison garder et travailler, innover, produire, pour redresser le pays, mais il faut aussi vérifier l’utilisation des finances publiques par nos gouvernements successifs.