J’ai toujours pensé qu’un État pour justifier son existence devait assurer toutes ses fonctions régaliennes.
Sinon il ne sert à rien.
Il doit donc :
Pour la sécurité intérieure, l’État se désengage de plus en plus et les communes ont été obligées de créer des polices municipales pour garantir un minimum de tranquillité à leurs habitants. Ces polices municipales sont d’ailleurs considérées comme des polices auxiliaires voire secondaires et n’ont pas les mêmes pouvoirs que la police nationale.
L’État refuse que les autres fassent ce qu’il n’est pas capable de faire.
Il n’en demeure pas moins que le citoyen baudet doit financer sa propre police sur ses impôts locaux, pour s’assurer un minimum de tranquillité (même les socialistes ont compris avec retard certes). Ils créent des PM dans leur ville et pour les plus aventureux d’entre eux un système de vidéo protection.
Pour la défense du territoire je me suis laissé dire que nos armées n’étaient pas équipées comme elles le devraient (voir la démission d’un général célèbre).
Pour le maintien de l’ordre public, il suffit d’écouter tous les soirs les médias pour constater que nous sommes dans une chienlit extrême.
Pour la justice tout le monde sait qu’elle manque de tout, en personnel, en matériel… et que ses décisions sont trop tardive.
Je n’aborderai pas le système pénitencier qui a valu à notre pays plusieurs condamnations de la cour de justice européenne.
Parler des droits de l’Homme, donner des conseils au monde entier alors que dans nos prisons des personnes croupissent à 3 ou 4 dans des cellules faites pour un détenu, seul notre pays en est capable.
Mais comment expliquer ce manque d’argent chronique alors que les Français sont les plus imposés au monde ?
Comment expliquer que l’État diminue toutes ses dotations aux communes et oblige les collectivités à effectuer des travaux supplémentaires sans jamais rien débourser lui-même mais sans réduire son déficit budgétaire ?
Où passe l’argent ?
Pour notre ville, la dotation globale de fonctionnement s’élevait à 2 000 000 € en 2010, elle est aujourd’hui de 800 000 €. Le FPIC, Fond de péréquation qui nous était attribué en 2020 était de 114 432 €, il sera en 2021 de l’ordre de 30 000 € et en 2022 nous ne percevrons plus rien mais nous deviendrons contributaire d’une certaine somme dont le montant est encore inconnu.
Il en est de même pour l’intercommunalité qui doit faire face à une baisse des recettes étatiques considérable et devra, sans doute dans un très proche avenir, réduire ses prestations aux communes ainsi que ses dotations et de facto augmenter les problèmes financiers de ces mêmes communes.
Notre situation financière est bonne mais à ce rythme effréné elle pourrait devenir préoccupante.
Nos charges sont réduites à leur maximum mais nos rentrées diminuent considérablement.
La pandémie coûte très cher à la commune, en investissements, mais aussi en personnel, l’éducation nationale exigeant ceci puis cela sans débourser un euro.
Je décide vous payez !
Les communes sont considérées comme des vaches à lait par tous ces fonctionnaires gouvernementaux, qui savent pertinemment qu’ils ne seront pas tenus pour responsables des conséquences de leurs décisions parfois délirantes.
Ils se permettent donc tout.
Les augmentations des impôts locaux, les diminutions des services à la population que les communes devront mettre en œuvre pour subsister seront imputées aux élus locaux.
L’assemblée nationale et le Sénat demandent une « rallonge » financière de 34,6 millions d’euros pour la première et 15 millions d’euros pour le second alors que leurs budgets respectifs sont déjà de 562,62 millions d’euros et de 337 millions d’euros.
Pourquoi pas, mais après une analyse précise du coût de ces assemblées, des salaires du personnel et des indemnités (avantage en nature compris) des élus.
La démocratie coûte cher et à ces budgets, il convient d’ajouter les budgets des ministères, du gouvernement…
Par contre les mairies continuent à fonctionner avec des indemnités de représentation, (on n’ose pas dire rémunération) pour les élus. Ces indemnités n’attirent pas les jeunes et rend même en cas d’élection leur mission impossible.