Tout le monde reconnait que cet article est constitutionnel et donc légal. De nombreux gouvernements de droite comme de gauche l’ont utilisé, (68 fois depuis 1981 dont 54 fois par des ministres de gauche, 14 fois par des ministres de droite) le recordman étant un socialiste Michel Rocard (28 fois à lui tout seul).
Il faut croire que pour la gauche au pouvoir, l’utilisation du 49-3 est normale et qu’elle seule a le droit de l’utiliser.
À noter que l’utilisation de cet article ne fut pas pénalisante pour les Français.
La grève est également prévue par la constitution (la CGT nous le répète sans cesse), mais elle va à l’encontre de nombreux autres droits que les Français possèdent. La grève des raffineries va à l’encontre de la liberté d’aller et venir et même de travailler, la grève des éboueurs va à l’encontre du droit à la salubrité (même si les surmulots en profitent et prolifèrent), la grève des enseignants va à l’encontre du droit à l’éducation, la grève de l’EDF va à l’encontre du droit de se chauffer, de s’éclairer, de se nourrir, etc.
Le droit de grève s’oppose à la plupart des droits fondamentaux et naturels de l’homme. Ce droit de grève est du reste interdit aux militaires, CRS, policiers, gendarmes.
Il serait amusant, en cas d’attaques militaires de notre pays, de voir la CGT décréter une grève non limitée de notre armée.
Je pense que plutôt que de rêver à la création d’une 6 ème république alors que notre constitution de 58 a fait largement les preuves de son efficacité et de sa longévité, une réforme du droit de grève comme l’ont fait récemment l’Espagne et l’Italie s’impose dans notre pays afin de ne plus permettre à un nombre infime de personnes placées au bon endroit de paralyser le pays.
Les coupures d’électricité ciblées par des camarades, des grèves des transports pendant les fêtes, des grèves de profs pendant les examens tout cela doit être réexaminé.
Les grévistes n’ont pas nécessairement tord mais les non-grévistes doivent pouvoir continuer à vivre normalement.