Un chanteur célèbre a écrit un texte peu connu sur Verdun .
« Pour celui qui en revient,
Verdun, c’était bien.
Pour celui qui en est mort,
Verdun, c’est un port.
Mais pour ceux qui n’étaient pas nés,
Qu’’étaient pas là pour apprécier,
C’est du passé dépassé. »
Je pense que pour notre ville cela n’est pas le cas et la cérémonie du 11 novembre a réuni un grand nombre de personnes, avec deux chorales, l’une provenant de l’école du Bois d’Emery, qui a chanté la Marseillaise, l’autre du collège qui s’est produite à Saint-Exupéry pour les participants à la commémoration.
M. Huleux, notre conseiller régional du 78 était présent, et l’opposition capémiste fit une très, très brève apparition arrivant en retard et partant avant la fin.
Je rappelle que la participation aux commémorations n’est pas obligatoire et que venir uniquement pour se montrer ne me paraît pas très porteur en matière électorale.
J’ai regretté l’absence de notre nouveau député de la Nupes mais j’ai eu le plaisir de la présence de Mme Do, notre ancienne députée qui continue à suivre les affaires de notre commune.
Merci à toutes les personnes qui ont avec nous rendu hommage encore une fois à nos ainés qui se sont fait tués pour notre pays.
J’ai aussi dans mon discours (ci-joint) rappelé les dangers qui nous guettent et notre obligation d’assurer par des forces armées opérationnelles, de qualité et bénéficiant d’un matériel dernier cri, notre propre sécurité et celle de l’Europe
« Si vis pacem, para bellum ».
Dicours de M. Alain Kelyor
« Mesdames, Messieurs,
Le 11 novembre 1918 à 5h15, à Rethondes, dans une clairière du Compiégnois, l’armistice marquant la fin de la première guerre mondiale était signé.
Cette date est, comme celle de Bouvines, Fontenoy, Valmy, une date majeure de notre histoire.
Ces victoires ont tracé le destin de notre pays.
Depuis 1995, à chaque occasion qui m’a été donnée, j’ai toujours souligné à quel point les sacrifices consentis par nos aînés, devaient nous permettre de mieux penser et de mieux servir notre idéal républicain de liberté, d’égalité et de fraternité.
Ainsi, pour savoir où nous allons, il est indispensable de savoir d’où nous venons.
Chaque commémoration doit s’adresser autant à notre mémoire qu’à notre conscience.
Nous devons respecter la souffrance et la mort de ces hommes qui sont tombés pour notre liberté.
Nous devons transmettre de générations en générations leur mémoire afin que leur sacrifice demeure présent en nous et donc en notre pays.
Les grandes dates de notre Histoire ne nous donnent pas seulement matière à commémoration, elles éclairent continuellement, et à chaque fois de manière différente, notre présent.
Notre monde est devenu un monde multipolaire, dont l’instabilité est largement favorable à l’ouverture d’autres conflits.
Le monde dans lequel nous vivons est dangereux et rien n’est acquis définitivement.
La guerre de 14-18, la « der des ders » comme le pensaient les hommes qui se sont battus, ne fut pas la dernière et le monde n’a fait que s’entretuer depuis.
Après la seconde guerre mondiale de 39-45, après les guerres d’indépendances, nous sommes aujourd’hui face à une guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Comme en 40, un dictateur attise le sentiment nationaliste, les intérêts économiques prennent le pas sur les intérêts humains, un pays est envahi, les combats sont rudes et les morts se multiplient.
Le monde entier peut se trouver plongé dans un véritable chaos,
Nous avons construit l’Europe, mais nous ne devons pas en rester à une Europe mercantile, nous devons construire une Europe capable de nous protéger.
Il faut rendre confiance aux peuples de l’Europe. Nous ne devons pas attendre tout, des États « amis » qui pratiquent une politique évidemment favorable à leur pays.
L’Europe ne peut pas éternellement vivent sous la protection des USA.
Ne refaisons pas les erreurs de Munich.
Et que Vive la France ! »